Déc 1st, 2022

Tendances du dépistage du VIH et des diagnostics en

En 2021, la pandémie de COVID-19 a continué à perturber l’accès aux services de santé et à affecter les migrations et les comportements sexuels, ce qui a eu une influence sur le dépistage du VIH et les diagnostics.

Le dépistage du VIH a augmenté, en 2021, mais reste inférieur aux niveaux prépandémie

  • Le nombre total de dépistages du VIH (excluant les tests prénatals) a augmenté de 22 % en 2021 (610 493) par rapport à 2020 (510 517), mais était encore inférieur de 10 % au record de 10 ans atteint en 2019 (677 779). 
  • Le dépistage du VIH (excluant les tests prénatals) était en hausse à la fois parmi les hommes et parmi les femmes, [1] mais il demeurait inférieur aux niveaux prépandémie et n’a pas connu une hausse uniforme entre tous les types de prestataires.
  • Le nombre de dépistages prénatals a été semblable à ceux des années précédentes (183 847 en 2019, 180 614 en 2020 et 179 990 en 2021)

Figure 1 : Nombre de tests diagnostiques du VIH (excluant les tests prénatals) en Ontario, chez les hommes et les femmes, de 2012 à 2021

Les nouveaux diagnostics à des niveaux parmi les plus faibles de toute l’épidémie du VIH

  • On a déclaré 485 nouveaux diagnostics du VIH en 2021, chez 381 hommes et 97 femmes
  • Le nombre de nouveaux diagnostics du VIH [2] a diminué de 26 % chez les hommes entre 2019 (514) et 2021 (381), et a diminué de 42 % chez les femmes entre 2019 (167) et 2021 (97) – probablement en raison d’une combinaison de facteurs : une diminution du nombre de nouveaux cas d’infection (moins de transmission du VIH); un certain nombre de diagnostics non posés, en raison d’un accès réduit au dépistage; et une diminution du nombre de diagnostics mal catégorisés en tant que nouveaux diagnostics, en raison d’un ralentissement de l’immigration. [3]
  • Le nombre de test positifs au VIH chez des personnes ayant des preuves antérieures de VIH [4] a chuté de 53 % chez les hommes, et de 60 % chez les femmes, entre 2019 et 2021 – probablement en raison du nombre réduit de personnes déjà diagnostiquées qui ont déménagé en Ontario et commencé à y recevoir des soins

Figure 2 : Nombre de nouveaux diagnostics du VIH et de résultats positifs chez des personnes ayant des preuves antérieures de VIH, selon le sexe, Ontario, de 2011 à 2020

Baisse des nouveaux diagnostics du VIH dans des populations clés entre 2019 et 2021, principalement en 2020

Les populations clés ne s’excluent pas mutuellement et, par conséquent, le diagnostic d’un seul individu peut être attribué à plus d’une population. Cependant, en examinant les nouveaux diagnostics du VIH qui pourraient être attribués à une ou plusieurs populations clés (80 % en 2021), on constate que :

  • Les gais, bisexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HRSH) continuent de représenter le plus grand nombre de nouveaux diagnostics du VIH; cependant, on observe une importante diminution des nouveaux diagnostics dans cette population en 2020, puis une plus légère en 2021. Outre les diagnostics manqués en raison d’une diminution du nombre de dépistages du VIH et le nombre réduit de nouveaux diagnostics mal catégorisés en raison de changements dans la migration, cette baisse est probablement due en partie à une diminution réelle du nombre de nouvelles infections (moins de transmission) attribuable à une multiplication par 7,5 du nombre d’Ontarien-nes utilisant la prophylaxie pré-exposition (PrEP) au VIH, entre 2016 et 2021 (rapport à paraître sur la PrEP; OHTN). Les hommes qui s’identifient comme des HRSH représentent une grande proportion des personnes qui prennent la PrEP.
  • La population des hommes africains, caraïbéens et noirs (ACN) a connu une diminution du nombre annuel de premiers diagnostics du VIH, entre 2019 et 2021, tandis que les femmes ACN, les hommes et les femmes qui s’injectent des drogues (PID) et les hommes et femmes autochtones ont vu leur nombre de nouveaux diagnostics du VIH diminuer en 2020, puis se stabiliser ou augmenter légèrement en 2021.

Figure 3 : Nombre de nouveaux diagnostics du VIH par population clé, hommes en Ontario, de 2019 à 2021

Gais, bisexuels et autres hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HRSH)

Hommes africains, caraïbéens ou noirs (ACN)

Hommes qui s’injectent des drogues (PID)

Hommes autochtones

Hommes dont on sait qu’ils ne font partie d’aucune population clé

Hommes pour lesquels on n’a aucune information sur l’appartenance à une population clé 

Figure 4 : Nombre de nouveaux diagnostics du VIH par population clé, femmes en Ontario, de 2019 à 2021

Femmes africaines, caraïbéenes ou noires (ACN)

Femmes qui s’injectent des drogues (PID)

Femmes autochtones

Femmes dont on sait qu’elles ne font partie d’aucune population clé

Femmes pour lesquelles on n’a aucune information sur l’appartenance à une population clé 

Toronto a enregistré le taux le plus élevé de nouveaux diagnostics du VIH et la plus forte baisse au cours des trois dernières années.

  • Toronto, Ottawa et les régions de l’Est et du Sud-Ouest ont toutes connu en 2021 une diminution du taux de nouveaux diagnostics du VIH par 100 000 personnes, par rapport à 2019.
  • Toronto continue d’avoir le taux le plus élevé de nouveaux diagnostics du VIH, mais ce taux a diminué de 47 % entre 2019 et 2021.
  • Les taux de nouveaux diagnostics du VIH à Ottawa et dans les régions de l’Est et du Sud-Ouest ont diminué de 23-25 %, entre 2019 et 2021. Il n’y a pas eu de changement dans le taux de nouveaux diagnostics du VIH dans la région du Nord, tandis que le Centre-Ouest a connu une augmentation de ce taux en 2021 par rapport à 2019.

Figure 5 : Taux de nouveaux diagnostics du VIH par 100 000 personnes, de 2019 à 2021, Ontario

Pour une analyse plus détaillée des tendances, soyez à l’affût des rapports à paraître sur le dépistage et les diagnostics en 2021. Les rapports les plus récents sur les diagnostics et le dépistage du VIH en 2020 peuvent être consultés ici. Nous continuerons à surveiller l’impact de la pandémie de COVID-19 sur le dépistage, le diagnostic et le traitement.

[1] Les données ontariennes limitées en ce qui concerne le dépistage parmi les personnes transgenres et non binaires ne sont pas incluses ici. Une analyse plus détaillée sera présentée dans le rapport à paraître sur les diagnostics du VIH en 2021.

[2] Personnes qui reçoivent un diagnostic du VIH pour la première fois.

[3] Chaque année, certaines personnes ayant des preuves antérieures d’infection à VIH sont mal catégorisées dans les nouveaux diagnostics, en raison d’informations manquantes sur leurs antécédents de dépistage.

[4] Personnes qui connaissaient déjà leur séropositivité au moment de leur premier dépistage du VIH en Ontario (c.-à-d. des personnes qui déménagent en Ontario ou qui ont des antécédents de tests de charge virale).